Guérir du manque – le chemin intérieur de la structure abandonnique –
Quand le manque devient matrice
Il existe des douleurs si anciennes qu’elles semblent tissées dans la peau.
Des absences si profondes qu’elles sculptent notre manière d’aimer.
La structure abandonnique ne naît pas d’un simple chagrin.
Elle s’enracine dans l’enfance, là où le cœur attendait un regard, une présence, une main.
Et quand ce lien n’a pas été pleinement reçu, l’adulte en nous cherche à le recréer, à le réparer.
Souvent dans des relations intenses, instables, où l’amour devient une lutte, une attente, une dépendance.
Mais ce chemin, aussi douloureux soit-il, peut devenir une puissante voie de transformation.
Car derrière la peur de l’abandon se cache un désir immense : celui d’exister pleinement, d’aimer librement, et de retrouver enfin la paix d’être soi.
Comprendre la structure abandonnique
À travers des exemples concrets et des accompagnements ciblés
La structure abandonnique est un mode de fonctionnement affectif profond.
Il se forme dans l’enfance, lorsque l’enfant vit une séparation, ou un manque affectif qu’il ne peut ni comprendre, ni symboliser.
Cela peut être :
- une absence prolongée, ou répétée d’un parent,
- une présence instable ou incohérente
- une rupture brutale du lien (divorce, deuil, abandon réel, ou ressenti).…..
L’enfant développe alors des stratégies inconscientes de survie pour éviter de revivre cette douleur :
- dépendance affective,
- fusion,
- besoin de contrôle,
- sacrifice de soi.
Jean-Charles Bouchoux dans son livre « Pourquoi m’as-tu abandonné,e ? Sortir de l’angoisse d’abandon, cesser d’être une victime » souligne que ce n’est pas l’événement en soi qui crée la structure abandonnique, mais la manière dont il est vécu et interprété par l’enfant.
Julie 32 ans – L’attirance pour les partenaires indisponibles
Julie tombe systématiquement amoureuse d’hommes mariés ou émotionnellement absents.
Elle espère qu’ils finiront par la choisir, comme si elle devait mériter leur amour.
Elle vit dans l’attente, l’idéalisation, et l’angoisse de ne jamais être assez.
Accompagnement thérapeutique
- Thérapie analytique pour explorer le lien mère-fille et les croyances inconscientes
- Travail sur le fantasme de réparation
- Séance de revalorisation du MOI : affirmation de soi, journal de reconnaissance
Séances hebdomadaires conseillées de 6 mois a un an.
Marc 45 ans – La peur panique de la rupture
Marc vit dans une relation fusionnelle.
À la moindre dispute, il panique, menace de partir, ou s’effondre émotionnellement.
Il a besoin de preuves constantes d’amour, et ne supporte pas la distance.
Accompagnement thérapeutique
- Thérapie analytique pour explorer les pensées catastrophes
- Exercice de régulation émotionnelle, respiration, sophrologie, pleine conscience…
- Travail sur les limites relationnelles
Durée conseillées : de 3 à 6 mois, séance hebdomadaire + exercices à domicile
Sarah 28 ans – L’hyper adaptation et le sacrifice de soi
Sarah se sur-adapte dans toutes ses relations.
Elle dit oui à tout, ne pose jamais de limites, et finit épuisée.
Elle a peur qu’on la rejette si elle affirme ses besoins.
Accompagnement thérapeutique
- Travail analytique et travail centré sur l’enfant intérieur
- Travail corporel, sophrologie, danse thérapie….
- Thérapie de groupe, ou thérapie familiale
Durée estimée de 6 mois à un an – séance individuelle hebdomadaire + atelier mensuel
Les étapes thérapeutiques vers la guérison
Guérir de la structure abandonnique, c’est entamer un chemin intérieur vers la liberté affective.
Voici les étapes clés
| Étape | Objectif | Outils et Approches |
| 1. Prise de conscience | Identifier les schémas répétitifs et les réactions disproportionnées | Journal introspectif, thérapie analytique, observation des relations |
| 2. Exploration des blessures d’enfance | Comprendre l’origine de la souffrance et les croyances inconscientes | Thérapie analytique, EMDR, travail sur l’enfant intérieur |
| 3. Déconstruction du fantasme de réparation | Renoncer à vouloir réparer le passé à travers le présent | Dialogue thérapeutique, mise en lumière des illusions affectives |
| 4. Reconstruction du Moi autonome | Renforcer l’estime de soi et poser des limites | Thérapie analytique, méditation, pratiques corporelles |
| 5. Réapprentissage du lien sain | Aimer sans dépendance ni fusion | Relation consciente, affirmation de soi, choix de partenaires disponibles |
Vers une nouvelle manière d’aimer
Ce parcours thérapeutique bien qu’exigeant ouvre une nouvelle voie :
- celle où l’amour n’est plus une réparation, mais une rencontre
- celle où l’on cesse de chercher à combler un vide pour simplement partager ce que l’on est devenu.
Et c’est dans cette transformation que naît la véritable guérison : une guérison qui ne nie pas la blessure, mais qui l’honore comme le point de départ d’un chemin vers soi.
« Ce n’est pas l’amour qui fait souffrir, c’est l’attente qu’il vienne réparer ce qui n’a pas été reçu. » Jean Charles Bouchoux
En conclusion : vers une renaissance affective
Il fut un temps où l’amour était une quête désespérée, un cri silencieux lancé à l’enfance oublié.
Mais un jour, au centre du manque, naît la lumière douce de la conscience.
L’être abandonnique se relève non plus pour mendier l’amour, mais pour le vivre librement, dans la danse fragile et sacrée du lien.
Car guérir, ce n’est pas oublier, c’est apprendre à aimer sans se perdre, à exister sans se fondre, à marcher vers l’autre les mains pleines de soi.
Parce que derrière chaque souffrance, il y a une histoire qui mérite d’être entendue.
Je suis Irène Viale, psychanalyste.
Spécialiste des souffrances invisibles, parce que comprendre, c’est déjà commencer à guérir.
J’accompagne avec sensibilité et engagement celles et ceux qui portent en silence des blessures affectives, relationnelles ou identitaires.
Ensemble, nous mettons des mots sur ce qui pèse, pour ouvrir un chemin vers la réparation et la liberté intérieure.
Si ça résonne en vous, pour prendre contact, en savoir plus, ou entamer ce chemin, je vous invite à me rejoindre : voir lien rubrique contact du site.